Un homme de 65 ans arrive aux urgences. Il a perdu connaissance dans son appartement, et se plaint de douleurs thoraciques. À son arrivée aux urgences, son rythme cardiaque s’est déjà emballé, sa tension chute, puis son cœur s’arrête. Un massage cardiaque est entamé, l’adrénaline injectée, les voies aériennes sécurisées. Il va survivre. Ce patient est en réalité un mannequin-simulateur ultra-sophistiqué. Depuis 2012, le Service des urgences propose des journées de formation au déchoquage, c’est-à-dire des situations nécessitant une prise en charge immédiate, comme dans le cas d’un arrêt cardiaque, de traumatismes graves ou encore de détresse respiratoire sévère.
Appelées formation «advanced life support» (ALS), ces simulations –issues à l’origine du monde de l’aviation– confrontent des médecins et des infirmierères à des scénarios d’urgence vitale. «En prenant le temps d’analyser leur comportement dans des situations critiques, les équipes s’améliorent sur le plan médical et infirmier mais entraînent aussi des aspects essentiels, comme la communication, le leadership et la gestion d’équipe», explique Nicolas Beysard, médecin associé aux urgences du CHUV et formateur. Au total, près de 1000 personnes ont participé à une simulation depuis la création de cette formation.