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Amélioration du dépistage du VIH en oncologie : récit d’un succès

Publié il y a 0 jours

26.11.2025

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Un rapport des services des maladies infectieuses et d’oncologie médicale du CHUV révèle que des initiatives conjointes ont permis d’augmenter fortement le dépistage VIH en oncologie.

Ce rapport, publié en collaboration entre le Service des maladies infectieuses et le Service d’oncologie médicale du CHUV à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, s’est intéressé aux taux de dépistage du VIH chez les patient-es touché-es par un cancer. Entre 2010 et 2012, moins de 5 % des patients étaient testés, alors que dépister le VIH avant un traitement est essentiel pour une prise en charge optimale.

Plusieurs obstacles freinaient alors le dépistage : la crainte d’effrayer les patients, la stigmatisation liée au VIH, le manque de temps ou de simples oublis. Deux initiatives, IBITOP I et II, visant à introduire de nouveaux protocoles de dépistage VIH et menées en collaboration avec le personnel oncologique, ont permis de proposer des solutions concrètes. Ainsi, des formations interactives destinées aux équipes d’oncologie ont permis de rappeler le cadre des recommandations, le bénéfice clinique du dépistage et les aspects pratiques de celui-ci.

En parallèle, de nouvelles recommandations nationales sur le dépistage ainsi que l’émergence des immunothérapies entrainant l’immunosuppression ont favorisé le recours au dépistage du VIH.  L’article Quality improvement report: Investigating barriers in HIV testing oncology patients to optimize HIV testing practice, paru dans HIV Medicine, indique qu’aujourd’hui, grâce à l’intégration systématique du test VIH dans le bilan initial, le taux de dépistage est proche de 100 %.

Le rapport met en évidence qu’une démarche progressive, associant mise à jour des recommandations, sensibilisation des équipes et intégration du test dans les protocoles, permet de lever durablement les freins au dépistage en oncologie. Dre Katharine Darling, du Service des maladies infectieuses, s’en réjouit : « Il est possible d’identifier et de lever les barrières au dépistage du VIH de manière collaborative et sans jugement, ce qui améliore les soins prodigués aux patient-es. Cette expérience souligne aussi l’intérêt d’impliquer les étudiant-es et jeunes médecins dans la recherche et rappelle qu’il est parfois utile de regarder en arrière pour comprendre l’histoire qui s’est construite. »

Le rapport est à découvrir dans HIV Medicine.

Au CHUV, un dépistage du VIH anonyme et gratuit est organisé lundi 1er décembre, de 8h à 18h à la Consultation des maladies infectieuses, bâtiment principal du CHUV, BH07, Quartier Papier, entrée 43.