Parce que la recherche ne s’arrête pas aux frontières, In Vivo présente les dernières innovations médicales à travers le monde. Nouvelle étape en Inde, en collaboration avec swissnex.
Depuis 1991, le train «Lifeline Express» sillonne l’ensemble du territoire indien afin de prodiguer des soins dans des régions reculées. Géré par l’ONG indienne Impact India Foundation, le convoi médical est composé de sept wagons bleu clair. Le train offre gratuitement des diagnostics médicaux et des opérations sur place en ophtalmologie, en otologie, en lien avec le mouvement, la correction des becs-de-lièvre, le traitement de l’épilepsie ou encore des problèmes dentaires. L’équipe d’une vingtaine de bénévoles réalise ainsi une dizaine de missions de trois à quatre semaines sur l’année. Selon l’association, près de 1,2 million de patients ont été traités dans le train-hôpital.
Avec un ratio d’un pour 1000 habitants, l’Inde manque cruellement de médecins (pour comparaison, la Suisse en compte quatre fois plus). Pour accompagner la formation d’aspirants médecins, le sous-continent a présenté son premier simulateur ouvert en chirurgie orthopédique. Basée sur l’intelligence artificielle, cette unité octroie une expérience similaire à celle d’un bloc opératoire sans mettre en danger la vie des patients. Le simulateur sera notamment utilisé pour s’exercer aux interventions sur la colonne vertébrale, les chirurgies du genou, les traumatismes et les traitements de base.
Créée en 2015, la start-up Doxper de Bangalore permet aux médecins de numériser instantanément les informations concernant les patients et les prescriptions à l’aide d’un stylo numérique intelligent et d’un papier encodé qui remplacent un ordinateur. À mesure que le clinicien retranscrit l’état du patient, le stylo et le papier enregistrent les informations et les envoient vers le cloud auquel seuls le médecin et le patient ont accès. Ils peuvent ainsi consulter les informations sur mobile ou les transférer vers d’autres cliniques ou collègues. Pour l’heure, Doxper est utilisé par plus de 800 médecins et cliniciens dans cinq villes indiennes.
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C’est la proportion de femmes indiennes qui accouchent désormais à l’hôpital, selon l’Institut national indien des statistiques. Il y a dix ans, ce nombre était d’environ 40%. Ce sont chaque mois «quasiment un millier de femmes» qui ne meurent plus de complications liées à la grossesse, rapporte le quotidien Hindustan Times.